2A . Jean Sidobre

Le premier livre que j'ai lu toute-seule-comme-une-grande a été un Oui-Oui, d'Enid Blyton.

Je le gagnais à l'issue d'un pari ayant pour objet le nombre respectif de bosses du chameau et du dromadaire
Je détenais un avantage certain sur mon adversaire (en l'occurence ma maman) puisque que je venais d'apprendre à l'ecole que, attention il faut suivre:
" Comme le dromadaire il a le "d" de "deux" dans son nom, il n'a qu'une bosse, alors que le chameau qui n'a pas le "d" de "deux" il a deux bosses."
La logique inverse et égalitaire de cette astuce mnémotechnique me ravit encore aujourd'hui...
Bref.

Je nourrissais à l'époque une grande passion pour les livres-cassettes que je lizécoutais sur mon Fisher Price marron-magnifique (qui est à la couleur ce que le poisson panné est à la gastronomie).
J'en demandais donc un, en gage de reconnaissance de mon éclatante supériorité culturelle générale.

Par un concours de circonstances encore obscures aujourd'hui, j'eus en place du livre-cassette, initialement demandé, un Oui-Oui.
Le début de mon histoire d'amour avec la lecture silencieuse, la bibliothèque rose, et les auteurs anglais.

Au bout de trois tomes, je décidais qu'il était temps pour moi de passer à de plus sérieuses lectures, et optais désormais pour le Club des Cinq, du meme auteur.

Entre les coupes de cheveux, celles des vêtements et l'arrivée du fluo, les années 80 ont été dures, esthétiquement parlant.
Mais nos Clubs des Cinq étaient illustrés par Jean Sidobre.

Ce que j'aime chez Sidobre c'est que tous les personnages sont toujours dynamiques, en mouvement, même quand ils ne font rien de spécial...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Le jour où j'appris, entre autre, à orthographier correctement "mnémotechnique":)

Aurelie a dit…

Nom d'un chien! mon premier commentaire!
Et dire que je ne m'en aperçois que maintenant.
Merci Damien :)

(j'ai activé la notification par mail pour ne plus me laisser surprendre)

damien a dit…

Bonne année!
Ne laissons pas la tortue mourir de faim.